Thèse soutenue

Le principe de spécialité des personnes morales de droit public français
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Auteur / Autrice : Sebastien Culetto
Direction : Jean-Marie Rainaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'exercice du service public et la satisfaction que l'on en attend, supposent une organisation rationnelle des différents acteurs qui sont amenés à y participer. Les personnes morales de droit public, et un certain nombre de personnes morales de droit privé, doivent impérativement concourir de façon rigoureuse à la réalisation de l'action administrative sur l'ensemble du territoire. Chacune d'entre elles doit consacrer son existence à la réalisation du but qui lui a été confié permettant, dès lors, à l'administration dans son ensemble d'assurer harmonieusement sa mission. Le principe de spécialité participe, par son application, au respect de cette répartition en cantonnant les activités des personnes publiques à la poursuite d'une finalité déterminée et s'analyse alors comme un outil de rationalisation de l'action administrative d'un Etat unitaire. Depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui, son interprétation par le juge s'est adaptée aux transformation du service public dont il a suivi, ou parfois subi, l'évolution constante, en résistant au développement de la décentralisation, à la multiplication qualitative et quantitative des établissements publics et des entreprises publiques. Ces bouleversements ont remis en cause le contenu de certains concepts théoriques entourant le principe de spécialité. C'est en passant par une redéfinition de notions bien connues comme la " personnalité morale ", la " capacité juridique " ou la " compétence " que l'on peut parvenir aujourd'hui à élaborer une théorie rationnelle et cohérente du principe étudié. Cette recherche s'est donnée pour objectif d'établir qu'un principe de spécialité, au contenu bien spécifique, est applicable aux collectivités locales, aux établissements publics et aux groupements d'intérêt public. Il constitue un facteur de compétence pour chacune de ces personnes publiques. Entendu comme un instrument essentiel du maintien de l'unité de l'Etat ou comme un coefficient de l'exercice de la capacité juridique des personnes publiques, le principe de spécialité s'impose comme principe de droit inhérent à la nature même des institutions publiques et à leur organisation.