Thèse soutenue

Le prix de cession des parts sociales et actions

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Auteur / Autrice : Vanessa Canet
Direction : Dominique Vidal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Nice

Résumé

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La cession de droits sociaux est une opération complexe : il s'agit de transférer au sein de l'entreprise une partie du pouvoir, voir même la totalité s'il s'agit d'une cession de contrôle. La transaction s'avère délicate et l'étape qui soulève le plus de difficultés est celle de la détermination du prix. Comment évaluer ce bien si particulier que représentent les droits sociaux ? Est-il possible de parvenir à une traduction monétaire de la valeur du droit de vote, du pouvoir ? Quand bien même le prix serait-il arrêté, celui-ci est-il intangible ou est-il susceptible de modifications ? Tout le monde s'accorde à reconnaître combien il est difficile, voir même impossible d'évaluer de manière juste et définitive la valeur d'une société en un instant donné, dans la mesure où son activité s'inscrit dans la durée. C'est la raison pour laquelle les parties peuvent avoir recours à un tiers expert, dont la mission sera précisément d'évaluer les titres sociaux ; mais elles peuvent également fixer elles-mêmes le prix de leurs engagements réciproques. Il peut être également souhaitable de prévoir contractuellement un mécanisme d'adaptation du prix au cas où, celui arrêté initialement ne refléterait pas la valeur réelle de la société, notamment à cause de la survenance d'événements imprévus. Afin de se préserver contre tout risque de rupture de l'équilibre initial, qui pourrait alors survenir postérieurement à la conclusion de la cession, les parties peuvent convenir d'insérer au contrat des clauses dites de : " Garantie de passif " ; leur objet étant de permettre un rééquilibrage de la convention et d'éviter l'annulation de l'opération, sanction de droit commun qui se révélerait le plus souvent non conforme à la volonté des cocontractants.