Thèse soutenue

Le président de la République en Afrique noire francophone : essai sur la sociologie et les évolutions institutionnelles de la fonction au Bénin, au Cameroun, au Gabon et au Togo

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Auteur / Autrice : Frédéric Joël Aïvo
Direction : Pascal Chaigneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Lyon 3

Mots clés

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Résumé

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Depuis l’accession à l’indépendance des Etats africains d’expression française, le Président de la République a toujours été l’acteur pivot autour duquel et pour lequel fut construit nombre de systèmes politiques. La prépondérance du Chef de l’Etat, son omnipotence et son omniscience, renforcées par un ethnoclientélisme très marqué et un monolithisme tenace, ont très tôt pris, dans les nouveaux régimes africains, une allure paternaliste et patrimoniale. « Pères de la nation », ou encore « Président fondateur », « Timonier », « Grand Camarade de lutte » le Chef d’Etat africain est « le catalyseur » et le «créateur de la Nation ». Son unicité, son exclusivité et son vedettariat ont, pendant plusieurs décennies, conduit à une floraison de régimes autoritaires et dictatoriaux. La rationalisation de la fonction présidentielle qu’entreprennent les réformes libérales des années 1990 n’a pas réussi à discipliner la posture hégémonique du prince africain. Ce nouvel échec de rationalisation par le bas des pouvoirs du Président de la République en Afrique noire francophone fait suite à celui qui rechercha auparavant à rentabiliser l’action politique par un accroissement des pouvoirs du prince. Ce double échec repose la question du positionnement institutionnel des princes africains. Quel rôle doit-il désormais joué sur une scène politique reconfigurée et avec quels acteurs institutionnels doit-il le faire ? Sur quelle base et à partir de quel format – Présidentialiste, présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire – pourrait-on construire les démocraties africaines ?