Thèse soutenue

Rôle de la pharmacocinétique - pharmacodynamie et de la diffusion pulmonaire des antibiotiques dans l'optimisation du traitement des pneumopathies de réanimation

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Auteur / Autrice : Emmanuel Boselli
Direction : Bernard Allaouchiche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie humaine
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Lyon 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les pneumopathies acquises sous ventilateur (PAV) sont fréquentes et graves en réanimation. Leur traitement dépend de l’hôte, de la bactérie responsable et de l’antibiotique choisi. L’obtention de concentrations tissulaires et d’indices pharmacocinétiques/ pharmacodynamiques (PK/PD) adéquats tels que T>CMI = 100 % pour les antibiotiques temps-dépendant (β-lactamines), Cmax/CMI  10 ou ASC/CMI >125 pour les antibiotiques concentration-dépendants (aminosides, fluoroquinolones. . . ) semble optimiser l’efficacité des antibiotiques. Ces données sont cependant peu connues en réanimation. Nous avons donc réalisé plusieurs études chez des patients de réanimation atteints de PAV mesurant les concentrations sériques et pulmonaires - après recueil par mini-lavage bronchoalvéolaire (LBA) - d’antibiotiques fréquemment utilisés (pipéracilline/tazobactam, ertapénème, ceftazidime, céfépime, lévofloxacine, linézolide et tobramycine), qui rapportées à la concentration minimale inhibitrice (CMI) des bactéries fréquemment incriminés ont permis de calculer les index PK/PD prédictifs de succès. En outre, certaines de ces études ont permis de valider la technique de prélèvement par mini-LBA comparée au LBA fibroscopique, technique de référence, ainsi que plusieurs méthodes de dosage par chromatographie liquide à haute performance. Nos études montrent que la pharmacocinétique et la diffusion pulmonaire des antibiotiques sont éminemment variables chez les patients de réanimation atteints de PAV et que des dosages individuels sériques voire alvéolaires semblent nécessaires pour optimiser les indices PK/PD en fonction de la CMI du germe en cause. Cependant, seules des études cliniques comparatives bien conduites permettront de déterminer l’impact réel de l’optimisation de l’antibiothérapie des PAV sur le devenir des patients.