Thèse de doctorat en Biologie moléculaire. Parasitologie
Sous la direction de Colette Dissous-Lempereur.
Soutenue en 2006
à Lille 2 .
La schistosomiase est un problème majeur de santé publique dans de nombreux pays émergents d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie du sud Est, causant près de 300 000 décès par an. Cette maladie est due au schistosome qui est un ver parasite possédant un cycle de vie complexe durant lequel il passe par deux hôtes différents et six stades de développement distincts. Au cours de ma thèse je me suis penché sur la remarquable capcité d’adaptation du parasite à ses hôtes successifs et notamment à l’environnement nutritif qu’il rencontre. Le sporocyste hébergé par l’hôte intermédiaire mollusque, se trouve dans un milieu moins favorable que les stades évoluant dans les veines mésentériques riches en glucose, de l’hôte vertébré. Nous avons pu montrer que la glutamine pouvait être une source d’énergie alternative pour le sporocyste, ainsi qu’un précurseur dans la voie de la glycéronéogénèse dépendante de la PEPCK. Cette voie métabolique qui n’avait jusqu’alors été observée que chez les mammifères, pourrait jouer un rôle important dans la physiologie du parasite. D’autre part nous avons caractérisé chez S. Mansoni, deux membres de la famille des récepteurs de l’insuline (IR), connue pour être un régulateur clé du métabolisme énergétique chez les métazoaires. L’étude des structures géniques et protéiques de SmIR-1 et SmIR-2 et leur capacité à lier la pro-insuline humaine, suggèrent fortement leur appartenance à la famille des IR. Cependant les différences du profil d’expression de ces deux IR et les résultats de l’analyse phylogénétique indiquent que SmIR-1 et SmIR-2 joueraient ds roôles distincts dans le développement du schistosome, contrastant ainsi avec la présence d’un IR unique chez les autres invertébrés. Ces résultats suggèrent également l’émergence et le maintient de SmIR-1 chez le schistosome afin d’y exercer une fonction biologique spécifique ce que confirme des expériences d’ARN interférence dans lesquels nous montrons l’implication de ce récepteur dans la régulation de la prise de glucose, source d’énergie majeure, par le parasite
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