Thèse soutenue

Approche quantitative de la fonction de nourricerie des systèmes estuaires-vasières : cas du bar européen (Dicentrarchus labrax, L. 1758 ; a.k.a. Morone labrax) dans cinq nourriceries du Ponant : estuaire de la Seine, estuaire de la Loire, baie du Mont Saint-Michel, baie de Saint-Brieuc et baie de l'Aiguillon

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Auteur / Autrice : Emmanuel Parlier
Direction : Éric Feunteun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Océanologie biologique et environnement marin
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : La Rochelle

Mots clés

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Résumé

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Les populations de poissons côtiers colonisent de manière plus ou moins fréquente et à diverses écophases les écosystèmes estuariens. Les marais salés constituent un des nombreux éléments de ces mosaïques d'écosystèmes. La première partie de ce travail consiste en une approche descriptive de la composition des assemblages piscicoles au travers de l'analyse des guildes écologiques, et débouche sur la définition et la validation de guildes colonisatrices. Elles sont définies puis critiquées au travers de l'étude des populations de poissons présentes dans quatre systèmes estuariens de la façade ouest de la France : Baie du Mont Saint-Michel, Baie de Saint-Brieuc, Estuaire de la Loire et Baie de l'Aiguillon. Le second niveau s'intéresse à la caractérisation de la fonction de nourricerie de ces écosystèmes chez les juvéniles de bars européens (Dicentrarchus labrax) au travers de la définition proposée par Beck et al. (2001). Une approche combinée, basée sur des études de contenus stomacaux et sur l'analyse des rapports isotopiques des muscles de juvéniles capturés dans les marais salés, montre que les poissons s'alimentent activement dans ces systèmes et que les proies consommées in situ contribuent de manière significative à la première année de croissance. Une étude des microstructures des otolithes par M. E. B. Révèle la présence de marques spéciales qui peuvent être attribuées au passage dans les marais salés. L'analyse micro structurale montre que le recrutement des jeunes bars est étalé dans le temps avec des migrations marines plus ou moins longues (de 33 à 126 jours). Une fois installés dans les systèmes estuariens, la croissance s'accélère. Une analyse micro chimique des otolithes par ICPMS révèle des compositions caractéristiques de chacune des nourriceries estuariennes. Ceci suggère que les compositions en éléments traces peuvent être utilisées comme signature chimique discriminante chez les poissons. Enfin, après un bilan de cette approche combinée, une réflexion est engagée concernant l'efficacité de ces analyses dans le conseil aux gestionnaires. Une réflexion similaire est menée concernant la pérennité et la reproductibilité de telles études qui mélangent de forts investissements de terrain et de l'écologie théorique (guildes, traits d'histoire de vie).