L'Empire russe et le monde catholique : entre représentations et pratiques, 1772-1905
Auteur / Autrice : | Elena Astafieva |
Direction : | Jean Baubérot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et sciences des religions |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences religieuses |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le questionnement porte sur le processus de construction de l’identité russe à travers le rapport de l’Empire russe au monde catholique, dans la période allant de 1772 à 1905. L’étude des images, des représentations culturelles, des modèles interprétatifs intellectuels, concernant le catholicisme et l’Eglise catholique romaine permet de reconstruire la vision du monde catholique de trois acteurs principaux de l’Empire – l’Etat, l’Eglise orthodoxe, les intellectuels – et de faire ressortir les relations existant (ou non) entre ces différents types de représentations. L’analyse met en évidence les mécanismes et les logiques de formation, de circulation, de transformation des représentations du catholicisme, et leurs liens avec les idéologies nationale et religieuse, le savoir théologique et les pratiques politiques impériales : d’abord, en analysant les processus de mise en place de la législation confessionnelle de l’Empire russe vis-à-vis de l’Eglise catholique et des ses fidèles, ce qui montre la perception étatique du catholicisme en tant que système canonique et juridique ; ensuite, en reconstituant le corpus des sources du savoir sur le catholicisme des théologiens russes et leur production intellectuelle concernant les différences entre les deux Eglises, ce qui permet d’appréhender leur perception du catholicisme en tant que système dogmatique et rituel ; enfin, en examinant les différents modèles interprétatifs produits par les intellectuels russes du XIXe siècle, à travers les discussions sur la Russie et l’Europe, sur l’orthodoxie et le catholicisme, ce qui permet de constater comment ce dernier est posé comme matrice civilisationnelle de l’Occident, case de son système de pensée et de son système culturel.