Thèse de doctorat en Ethnologie et anthropologie sociale
Sous la direction de Jean-Pierre Dozon et de Philippe Jespers.
Soutenue en 2006
à Paris, EHESS , en partenariat avec Université libre de Bruxelles (1970-....) (autre partenaire) .
Ce travail porte d'abord sur les funérailles et les cultes pour les morts dans la société du Sud-Bénin contemporain. Attentif aux évolutions amenées par le changement social des dernières décennies, il montre aussi le rôle structurant des funérailles dans les processus de changement en cours, en proposant l'analyse des différentes étapes des obsèques depuis le moment crucial de la mise en place d'un scénario de funérailles jusqu'aux rites lignagers, chrétiens ou musulmans qui suivent généralement la cérémonie d'enterrement. Enfin, un deuxième questionnement traverse également le travail de part en part, celui des opérations concrètes du deuil psychique (envisagé comme une transformation de la relation du défunt) et de la socialisation de celui-ci. Le don, mais aussi la rupture et le partage social sont retenus comme opérations concrètes du deuil psychique, considéré ici comme fait "psychique social", fatalement ancré dans des schèmes de pensée et des contextes sociaux.
Around "those who no more exist" : Mourning, funerals and place of the dead in southern Benin
First, this work deals with funerals and the cults for the dead in contemporary southern Benin. Taking into account the evolutions brought by the social change of the lasts decades, it shows the structuring role of the funerals in the ongoing processes of change. It thus offers an analysis of the different stages of the obsequies, from the crucial moment of making of a script of the funerals,and until the lineage rites, or the Christian or Muslim ceremonies that normally follow the burial rite. Another question goes through the whole work, namely the question of the concrete operations of the psychic mourning (considered as a transformation of the relation to the deceased) and its socialisation. The gift, but also breaking and social sharing are envisaged as concrete operations of the psychic mourning, considered as a "psychic social" fact, inevitably grounded in social patterns of thought and contexts.