Thèse de doctorat en Sciences économiques générales
Sous la direction de Bernard Franck.
Soutenue en 2006
à Caen .
Dans un environnement en pleine mutation dans lequel les producteurs subissent de plus en plus les pressions relayées tout au long de la chaîne agroalimentaire, les coopératives agricoles européennes doivent s’adapter sans pour autant dénaturer leur spécificité coopérative. Prises en sandwich entre un amont et un aval de plus en plus concentrés, les coopératives agricoles européennes ont réagi en optant pour une restructuration massive de leurs organisations passant par de nombreuses opérations de concentration horizontale et d’intégration verticale avec pour mot d’ordre de reconquérir des marchés à forte valeur ajoutée. L’objet de cette thèse est d’analyser les conséquences de ces restructurations sur le modèle coopératif. Nous montrons ainsi, nous appuyant sur des travaux théoriques et sur une observation du « terrain coopératif européen », que les principes fondateurs de l’idéal coopératif en sont fortement ébranlés mais nous montrons aussi que la coopérative conserve une originalité indéniable qui réside en son objectif ultime qui reste et qui doit rester la maximisation du profit joint des membres-usagers. Nous montrons que cet objectif est le dernier garant des valeurs coopératives de solidarité intra et inter-générationnelle et qu’il constitue de plus, sur le plan économique, le socle de l’« avantage coopératif ». Or, cet objectif n’apparaît plus crédible lorsque des investisseurs externes obtiennent des droits sur le surplus coopératif. C’est pourquoi, selon nous, de tous les principes coopératifs fondateurs, un au moins ne doit pas être affaibli : celui de l’interdiction de distribuer à des non-membres une rémunération proportionnelle aux surplus coopératifs
Restructurings of European Agricultural Cooperative Groups
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