L'objet d'art humanitaire : vers une esthétique de la bonté
Auteur / Autrice : | Myriam Vancassel |
Direction : | Sylviane Leprun |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts, histoire, théorie et pratique des arts plastiques. Arts plastiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'esthétique de la bonté croise les analyses transversales du concept de l'objet d'art humanitaire par une hybridation du champ de l'art et de l'humanitaire, en créant l'Art Humanitaire. Notre théorie est fondée sur une interface entre deux objets d'art, l'un situé dans la Renaissance et l'autre dans une seconde Renaissance contemporaine, au sein de l'Arte Povera. Nous avons étudié formellement et symboliquement, un objet d'art novateur majeur, le Retable d'Issenheim de Matthias Grünewald, parallèlement à un objet d'art novateur humanitaire, Cittadellarte, de Michelangelo Pistoletto. L'objet d'art humanitaire a été repéré comme une évolution de l'expression de la beauté passive, contemplative, vers une expression de la beauté active, et même interactive. Nous avons discerné, l'objet d'art novateur, au mécanisme de confusion du beau et du bon d'avec l'objet d'art humanitaire, au mécanisme de co-fusion du beau et du bon. Ces mécanismes sont identifiés comme réactivations du Kalos Kagathos de Platon, proposent des modèles de référence culturelle, spirituelle, cultuelle, européenne, antique empruntés à l'histoire de la noblesse d'âme. L'Art Humanitaire pointe une possible seconde Renaissance, portant en elle un retour au sens sacré de la valeur de la vie qui serait un catalyseur contre la violence. En filigrane, l'Oeuvre de Michelangelo Pistoletto se superpose sur celle d'André Malraux, pour énoncer (dans la thèse) des recherches nouvelles en éducation, création et action avec le laboratoire nomade de l'Art Humanitaire et le dictionnaire de l'Art Humanitaire, pour un continent artistique européen, sans-frontières.