Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Bénédicte Bernier-Pierru
Direction : Thierry Heulin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie moléculaire et biotechnologie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté des sciences

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le sélénium est un oligo-élément essentiel à faibles doses mais qui peut rapidement devenir mutagène et tératogène à des concentrations plus élevées. Ses formes les plus toxiques et prédominantes dans l'environnement sont les oxydes de sélénium, le séléniate et le sélénite. Les bactéries ont développé des mécanismes de défense tels que la méthylation en composés volatiles ou la réduction de ces oxydes en sélénium élémentaire. Notre modèle d'étude, Rhodobacter sphaeroides f. Sp. Denitrificans, est ainsi capable de réduire le sélénite en sélénium. Nous avons associé des approches moléculaires et biochimiques afin de caractériser les mécanismes et les acteurs de cette réduction. Après avoir étudié la réponse de la bactérie en présence de sélénite, nous avons réalisé le criblage d'une banque de mutants obtenus par transposition aléatoire afin d'isoler des mutants dont la capacité de réduction est diminuée. Deux d'entre eux sont affectés dans les gènes moaA et mogA impliqués dans la synthèse du cofacteur à molybdène indispensable à de nombreuses réductases, les molybdoenzymes. D'autre part, la présence de tungstène, un compétiteur du molybdène, dans le milieu de culture, affecte de façon significative la vitesse de réduction. Ces résultats suggèrent donc fortement l'implication d'une molybdoenzyme dans le mécanisme de réduction du sélénite. Le rôle hypothétique de différentes protéines candidates a été examiné, notamment celui de la nitrate réductase, la DMSO réductase et la biotine sulfoxyde réductase. Un mutant du gène smoM, codant pour un composant périplasmique d'un système de transport TRAP, a également été isolé, suggérant l'utilisation de ce transporteur pour l'entrée du sélénite dans la cellule.