Décentralisation ou fédéralisme ? : discours fédéralistes dans la Galice du Sexenio revolucionario(1868-1874)

• Auteur / Autrice : Jorge Cagiao y Conde
• Direction : Jean-Louis Guereña
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études hispaniques
• Date : Soutenance en 2005
• Etablissement(s) : Tours

Mots clés

Mots clés contrôlés

Galice (Espagne ; Communauté autonome)

Espagne -- 1868-1875 (Période révolutionnaire)

Influence

Proudhon, Pierre-Joseph (1809-1865)

Pi y Margall, Francisco (1824-1901)

Décentralisation administrative

19e siècle

Espagne

Fédéralisme

Résumé

Le débat sur la nation et sur la structure de l'État, mis entre parenthèses pendant la "longue nuit de pierre" franquiste (Celso E. Ferreiro), a fait ressurgir l'ancien fantasme fédéraliste : l'Espagne est-elle une "Nation" ou simplement un "État" ou "Nation de nations"? Et dès lors, l'État doit-il être unitaire ou (con)fédéral ? Ces questions, toujours d'actualité et sujettes aux passions politiques avec lesquelles les uns et les autres entendent y répondre, prennent racine dans l'histoire contemporaine de l'Espagne, offrant à l'observateur la perspective historique et le recul necessaires pour dépasser le cap des conclusions idéologiques. Le "Sexenio Revolucionario" peut en ce sens être entendu comme le point de départ d'une dialectique - décentralisation/fédéralisme - qui, malgré quelques intervalles centralistes, n'a cessé de "se répéter". L'Espagne progressiste trouve en 1868 le modèle politique de la démocratie : la République. Elle ne verra le jour qu'en 1873. On la voudra "fédérale", mais elle ne le sera que furtivement. L'échec retentissant de la Première République et du fédéralisme pose néanmoins, entre 1868 et 1874, les conditions d'un débat fait visiblement pour durer : une Espagne décentralisée ou fédérale ? Un fédéralisme par en haut ou par en bas ? L'initiative fédérale des régions - en tant que sujets politiques à part entière - ou de l'État-nation ?

The debate concerning the nation and the structure of the State, suspended during the "long stony night" of Franquism (Celso E. Ferreiro), has raised the old federalist specter : is Spain a "Nation" or simply a "State" or "Nation of nations"? Should the State be unitary or a (con)fédération? These questions, still pertinent today and subject to all the political passion each person puts into his intended response, have their roots in the history of contemporary Spain, and can provide the observer with the historical perspective necessary to get beyond purely ideological conclusions. In this sense the "Sexenio Revolucionario" can be understood as the point of departure for a dialectics - the opposition between decentralization and federalism - which runs through the recent history of Spain despite occasional centralist intervals. Progressive Spain found its political model in 1868 in the Republic, which was founded only in 1873. It was supposed to be "federal", but this was only partly true. The resounding failure of the First Republic, and of federalism, provide the conditions for a debate that was clearly destined to last : Should Spain be decentralized or federal? Should federalism be imposed from the top down, or from the bottom up ? Should the incentive for federalism come from the various regions - as full political subjects - or from the "Nation-State"?