Thèse soutenue

La Prière à Isis et à Osiris dans la littérature latine : tradition romaine et innovations isiaques
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Auteur / Autrice : Stéphanie Jacques
Direction : Gérard Freyburger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Antiquité. Latin
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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L'étude traite de l'évolution de la prière, particulièrement romaine et telle que les sources littéraires en rendent compte, depuis sa formulation traditionnelle jusqu'à la pratique de l'oraison isiaque à caractère mystique. La première partie analyse la prière romaine traditionnelle du point de vue de sa structure et expose d'abord l'importance des aspects morphologiques et sémantiques de l'invocation, puis le rôle et la formulation de la demande et de l'argumentation précatoires, avant que ne soient abordées la prière à préoccupation morale et la prière personnelle à Rome. La deuxième partie analyse la prière isiaque dans le domaine latin, en s'appuyant particulièrement sur le livre XI des Métamorphoses d'Apulée. Les observations portées sur les deux prières et le discours d'Isis issus de cette œuvre sont appuyées par des extraits poétiques d'Ovide, de Tibulle et de Claudien. Le but principal des remarques formulées est de distinguer éventuellement entre la prière à caractère exotique adressée à Isis et la prière de l'initié. La troisième partie propose de rapprocher les textes étudiés de sources grecques et de documents épigraphiques latins. Les prières présentes dans Les Ephésiaques de Xénophon d'Ephèse et les hymnes arétalogiques montrent des thèmes et des procédés d'éloge proches de la structure et des moyens d'expression de la prière romaine, plus spécifiquement de la prière mystique. Les inscriptions épigraphiques latines soulignent l'appropriation des éléments propres au culte isiaque par les dédicants, qu'ils soient initiés ou non. La conclusion de l'étude propose une interprétation de la prière mystique des Métamorphoses comme arétalogie implicite. De plus, on peut penser que le fidèle romain ne méconnaît pas, à côté des formulations traditionnelles, le lien personnel avec les dieux qu'il prie et peut s'acheminer jusqu'à la prière mystique en adaptant sa démarche et en adoptant de nouveaux modes de pensée et d'expression rituelle.