Culture du coton et dégradation des sols dans le Mouhoun (Burkina Faso)
Auteur / Autrice : | Valérie Hauchart |
Direction : | Jean-Charles Clanet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Reims |
Mots clés
Résumé
Intégré aux filières économiques internationales et produit dans quelques pays du Sud, le coton est de plus en plus cultivé dans les régions occidentales burkinabé où les sols et le climat lui sont favorables. Après observations de terrain et entretiens menés auprès des exploitants du Mouhoun, il apparaît que la région est affectée par des mécanismes dynamiques d'érosion hydrique et éolienne visibles dans les paysages, actifs à différentes échelles spatiales et variables selon les unités topographiques. La culture cotonnière s'est développée dans les systèmes de culture traditionnels des régions de savane, ces systèmes reposant sur l'itinérance des cultures et la pratique de la jachère. Cependant, les logiques de production spécifiques du coton ont progressivement modifié les systèmes traditionnels par l'intensification et la mécanisation qu'elles induisent, causant simultanément une différenciation entre les exploitants. La modernisation des itinéraires techniques n'étant pas toujours adaptée aux milieux locaux naturellement vulnérables à l'érosion, la dégradation des terres se trouve accélérée et majorée par la surexploitation des ressources et le mésusage des pratiques culturales importées. Conscients que la terre " se fatigue " et s'érode, les exploitants du Mouhoun mettent spontanément en œuvre des mesures anti-érosives, lesquelles sont complétées par des programmes nationaux et internationaux de préservation durable de l'environnement.