Etude de l'influence de la température et de la pression sur la structure et la dynamique de l'inhibiteur de la trypsine pancréatique bovine : une étude par diffusion de neutrons
Auteur / Autrice : | Marie-Sousai Appavou |
Direction : | Marie-Claire Bellissent-Funel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques. Biophysique |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail de thèse porte sur une protéine de la catalyse enzymatique : l’inhibiteur de la trypsine pancréatique bovine ou BPTI qui est un système modèle très étudié par différentes techniques mais peu par diffusion de neutrons. Il s’agit d’une petite protéine (58 résidus d’acides aminés, poids moléculaire de 6500 Da) qui possède une très grande stabilité puisqu’elle ne peut être dénaturée à des température inférieures à 95°C ou à des pressions inférieures à 14 kbar. Cette stabilité est due à la présence de trois ponts disulfures et de trois ponts salins. Nous avons étudié la structure et la dynamique de l’état natif et des états dénaturés par la température et par la pression du BPTI par la technique de diffusion de neutrons. La diffusion de neutrons aux petits angles nous a permis d’observer une réduction du rayon de giration de la protéine en solution à 95°C et à 6000 bar. De plus, la forme du BPTI est modifiée depuis une forme ellipsoïdale dans l’état natif, vers une forme globulaire à 3000 bar et micellaire lorsque la pression atteint 5000 et 6000 bar. Des expériences complémentaires par spectroscopie infrarouge et UV-visible, en température et en pression, ont permis de confirmer ces résultats. La diffusion quasiélastique de neutrons a permis d’observer un effet antagoniste de la température et de la pression sur les mouvements globaux et sur la dynamique interne du BPTI en solution. L’augmentation de la température a pour effet d’induire des mouvements globaux et internes plus rapides tandis que l’augmentation de la pression induit un ralentissement de ces mouvements.