Michel Foucault : l'espace non-dialectique
Auteur / Autrice : | Philip Ségura |
Direction : | Alain Brossat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
L'objectif était de comprendre à partir de l'une des phrases de Michel Foucault : « Je n'accepte pas ce mot, dialectique. Non et non ! Il faut que les choses soient bien claires. Dès que l'on prononce le mot "dialectique" on commence à accepter, même si on ne le dit pas, le schéma hégélien de la thèse et de l'antithèse, et avec lui une forme de logique qui me paraît inadéquate, si l'on veut donner de ces problèmes une description vraiment concrète. », les mouvements dus aux déterminations de la pensée qui iraient du plan d'immanence du "penser" vers les modes de conceptualisation. De nombreux philosophes ont attribué à Foucault différentes périodes d'évolution de sa pensée. J'ai donc commencé mon étude en présupposant que Foucault a travaillé tout au long de sa vie autour du même plan d'immanence et qu'il a tenté sans cesse de le signifier à partir de la connaissance de différentes disciplines dans les modes socio-historiques. Et j'ai tenté de comprendre ce mouvement, qui va du plan d'immanence à une conceptualisation de sa pensée construite autour de la tradition critique. Foucault veut démontrer que la philosophie a construit le sujet et a bâti un édifice de la conscience humaine. La dialectique s'est présentée comme le point central de cet édifice. Comment comprendre la présence du concept en sachant que celui-ci est avant tout le résultat des imbrications des modes de construction du sujet dans l'état socio-historique dans lequel il est plongé ?