Freud et le classique : deux lectures et une note

• Auteur / Autrice : Livio Boni
• Direction : Paul-Laurent Assoun
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychopathologie fondamentale et psychanalyse
• Date : Soutenance en 2005
• Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

Mots clés contrôlés

Winckelmann, Johann Joachim (1717-1768)

Goethe, Johann Wolfgang von (1749-1832)

Freud, Sigmund (1856-1939)

Art grec

Art -- Italie

Classicisme (art)

Résumé

Sous un tel intitulé on propose de relire l'écriture par Freud de ses voyages en Italie à côté -voire avec - le Voyage en Italie de Goethe, ouvrage que Freud connaissait sûrement fort bien, et que pourtant il ne cite à aucun moment, du moins explicitement. Cette archéologie de l'engouement classiciste de Freud pour l'Italie nous conduit à élargir le spectre de notre lecture à J. J. Winckelmann, initiateur de l'histoire de l'art, de l'herméneutique archéologique et de l'esthétique classiciste en Allemagne, mais également aux origines du mythe ciassiciste de l'Italie. Ainsi, notre première lecture sera résolument à trois voix. La deuxième section est consacrée à une tentative de déconstruction métapsychologique de l'esthétique winckelmannienne, et en particulier de la fonction assignée au masculin et au féminin dans l'idéalisation de l'art plastique grec. Plus largement, il s'agit de renverser l'attitude prévalante qui consiste à chercher les antécédents de la psychanalyse en privilégiant le pôle romantique de «l'époque de Goethe», plutôt que son versant classiciste.

This study re-reads Freud and his travels to Italy alongside, or even with, the ''Travels to Italy'' of Goethe, a work Freud must have known well, although at no point does he refers to it, at least not directly. This archaeology of Freud's ''classic'' infatuation for Italy is widened through a reading of J. J. Winkelmann, the founder of the history of art, of the archaeological hermeneutics, of classic aesthetics in Germany, as well as of the origins of the classicist myths of Italy. Therefore, our first reading is composed by those three voices (Winkelmann - Goethe - Freud). The second section concentrates on an attempt of a metapsychological deconstruction of the winkelmannian aesthetics, particulariy of thé function ascribed to the masculine and feminine in the idealisation of Greek fine art. In a broader sense, it will be the question of reversing the prevailing attitude which seeks the antecedents of psychoanalysis privileging the Romantic pole of ''the epoch of Goethe'', rather than his classical heritage.