Thèse soutenue

La genèse des lois sur l'immigration du Commonwealth en Grande-Bretagne : 1962-1968
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Auteur / Autrice : Aminata Aw
Direction : Jean-Claude Redonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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La Grande-Bretagne a fondé en deux siècles un des plus vastes empires jamais réalisés. Dominée par une volonté d'expansion, elle appliquera l'idéologie impérialiste qui lui permettra de s'imposer sur les différents continents. Elle a commencé par créer quelques colonies puis un véritable empire multiethnique. Cette évolution a suscité de nombreuses réactions et situations. Au XXe siècle, l'empire disparaît et fait place à la décolonisation. La Grande-Bretagne doit renoncer à ses idéologies coloniales et traiter ces nouveaux pays sur un pied d'égalité. Certaines colonies acceptent d'adhérer au Commonwealth, d'autres refusent. Après 1940, l'immigration des colonies vers la Grande-Bretagne se développe. Des Britanniques vivant dans les anciennes colonies retournent dans leur pays. Et, dans les années 50, des immigrants en provenance des Antilles et du sous-continent indien gagnent une Angleterre, en pleine reconstruction, qui traverse une crise de main-d'œuvre. Pour réguler le nombre d'immigrants originaires du Commonwealth, une législation ambiguë sera introduite dès 1962 avec le premier Commonwealth Immigration Act. Le gouvernement travailliste de Harold Wilson, s'éloignant des ses idéaux, a mis en place une législation stricte dont le Commonwealth Immigration Act de 1968 voté après l'arrivée des asiatiques venus du Kenya, la création d'un parti d'extrême droite et sous la pression de la base populaire du pays. Afin de régler les problèmes raciaux et atténuer la législation le gouvernement a introduit les Race Relations Acts de 1965 et 1968. En réalité, ces lois, votées dans l'urgence, n'ont fait qu'attiser la peur des Britanniques et accentuer le repli des différentes communautés sur elles-mêmes.