Thèse soutenue

La postérité de Baudelaire dans la poésie symboliste russe ou le mal de l'idéal
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Auteur / Autrice : Lilith Grigorian
Direction : Pierre Brunel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La présente thèse porte sur la rencontre de la poésie de Charles Baudelaire (1821-1867) par les poètes russes aux abords du XXe siècle. Quelle est la postérité de Baudelaire dans le courant symboliste russe et quelles transformations y a-t-elle entraînées? L'œuvre baudelairienne est confrontée, à des degrés divers, à la lecture de trois poètes. Le travail est composé de quatre parties. Dans la première, sont abordés les critères de l'esthétique selon Baudelaire en comparaison avec ceux de V. Soloviev (1853-1900), philosophe et poète qui a également donné un sens nouveau à l'art poétique. Traducteur acharné de Baudelaire et pourtant opposé au symbolisme, Piotr Yakoubovitch (1861-1911) est présenté dans ses contradictions. La deuxième partie est consacrée à la quête du temps chez les symbolistes russes à travers la personnalité de V. Brioussov (1873-1924), fondateur de ce mouvement en Russie. Notre confrontation procède à un cheminement constant entre ses traductions et ses propres créations. La troisième partie prend en compte l'espace baudelairien à travers la critique, les traductions et la poésie de I. Annenski (1855-1909). L'analyse des poèmes et de leurs traductions inclus dans ce travail montre la difficulté de transposition exacte d'une langue à l'autre ; les distorsions volontaires pratiquées par les poètes débouchent néanmoins sur de nouvelles créations se substituant à l'original. En dernière partie, cette étude démontre l'immense apport de Baudelaire dans la poésie russe. Cependant, malgré les influences reçues de l'extérieur, la poésie moderne russe, en mal d'idéal, s'est forgée à travers le courant symboliste tout en gardant son authenticité.