Thèse soutenue

Le patrimoine monumental en Tunisie pendant le protectorat, 1881-1914 : étudier, sauvegarder, faire connaître
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Auteur / Autrice : Myriam Bacha
Direction : Françoise Hamon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objectif de cette thèse est de retracer l'histoire de la patrimonialisation en Tunisie au début du protectorat, d'une part à travers l'histoire des institutions créées par la France pour assurer la sauvegarde des monuments historiques et, d'autre part, à travers l'examen des procédés selon lesquels les fonctionnaires français, les sociétés savantes et la société civile, participèrent à faire connaître ce patrimoine. Cette étude révèle l'importance du Bureau du Secrétariat et de la Comptabilité du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, dans la création des institutions patrimoniales tunisiennes : c'est à l'instigation de Xavier Charmes, directeur de cette administration, concurrente du Service des Monuments historiques, que le Service des antiquités et des arts, le musée Alaoui du Bardo furent créés et que le décret du 7 mars 1886 fut promulgué. A la tête du Service des antiquités, René de la Blanchère, Paul Gauckler et Alfred Merlin, ont, en premier lieu, assuré la sauvegarde des vestiges de l'Antiquité puis des monuments musulmans en promulguant des décrets les classant monuments historiques. Ils organisèrent la recherche archéologique et révélèrent l'existence de nombreux sites tels ceux de Dougga, de Carthage et de Sbeïtla. Gauckler et Merlin mirent sur pied un programme de restauration pour assurer la sauvegarde des ruines puniques, romaines et byzantines et des monuments musulmans. Parallèlement, les sociétés savantes participèrent à faire connaître ce patrimoine et à faire évoluer les conceptions patrimoniales qui, en 1914, ne se limitaient plus aux seuls vestiges de l'Antiquité mais aux ensembles urbains et aux sites naturels.