Auteur / Autrice : | Florence Ferran |
Direction : | René Démoris |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au XVIIIe siècle, on commence à publier par voie d'articles de presse et de brochures les jugements du public sur les Salons. Un genre s'invente, la critique d'art, dont l'histoire littéraire a retenu plus tard des exemples à l'écart des polémiques qui avaient pourtant marqué les étapes de sa reconnaissance et de ses transformations. Le genre est-il perçu et pratiqué comme une expérience littéraire ? S'il s'émancipe rapidement d'un discours de connaisseur, à partir de 1769 il fait l'objet d'appropriations qui en diversifient les usages. Cultivant le cynisme ou la naïveté, des littérateurs s'engagent dans des expérimentations burlesques qui exploitent et maltraitent autant l'actualité artistique que l'histoire littéraire et nationale dont ils mobilisent la mémoire chez les lecteurs, sommés d'en rire. Pariant sur un partage élargi du plaisir esthétique, ils mettent en scène les visiteurs aux prises avec un espace d'exposition et un imaginaire culturel, social et politique qui stimulent et perturbent leur rapport à l'art.