Thèse de doctorat en Histoire de l'art
Sous la direction de Daniel Rabreau.
Soutenue en 2005
à Paris 1 .
En France, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le développement de la physiocratie et des sciences de la nature provoquèrent un véritable engouement pour l'agriculture et un renouvellement de la représentation du monde rural. Plus sensibles à une approche scientifique, peintres et graveurs s'intéressèrent à des questions économiques, et firent un inventaire des campagnes, des techniques et des métiers. Les architectes conçurent une architecture rurale et les théoriciens du jardin intégrèrent le jardin utilitaire à leur réflexion. Cette approche ne fut pas pour autant réaliste, elle demeurait le fruit d'un imaginaire citadin. On construisit de nouveaux mythes, empreints de sentimentalisme et de nostalgie, et la noblesse s'employa à singer le mode de vie rurale. Néanmoins, la représentation du monde rural, loin d'être à l'abri des tensions politiques, fut un enjeu entre groupes sociaux, les uns y trouvant un moyen de légitimer leur position, les autres de la contester et de critiquer l'ordre établi.
Physiocracy, natural science and artistic expression of rurality in France in the second half of the 18th century
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