Thèse de doctorat en Systématique végétale
Sous la direction de Jean-Yves Dubuisson et de Jean-Noël Labat.
Soutenue en 2005
à Paris, Muséum national d'histoire naturelle , dans le cadre de École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) .
Le président du jury était Pierre-Henri Gouyon.
Le jury était composé de Jean-Yves Dubuisson, Jean-Noël Labat, France Rakotondrainibe.
Les rapporteurs étaient Robbin Craig Moran, Sophie Nadot.
Elaphoglossum Schott ex J. Sm. (Elaphoglossaceae) est l’un des genres de Monilophytes les plus diversifiés. Cette diversité spécifique est paradoxalement associée à une morphologie générale simple et uniforme. L’objectif de cette Thèse est de proposer une hypothèse phylogénétique qui permette de clarifier la taxinomie du genre. Des caractères morphologiques et moléculaires ont été analysés. Les résultats confirment la monophylie du genre et suggèrent la reconnaissance de 5 clades majeurs. Les résultats phylogénétiques sont également utilisés pour expliquer la distribution actuelle du genre et plus particulièrement l’origine des taxons de l’Océan Indien. Compte tenu de l’âge de la radiation estimé ici au Cénozoïque, l’hypothèse avancée soutient qu’il s’est produit de multiples dispersions à longue distance depuis le centre de diversité actuel Néotropical vers la région de l’Afrique et de l’Océan Indien. Enfin, les taxons de cette dernière région font l’objet d’une révision taxinomique
Phylogenetic systematics of the genus Elaphoglossum Schott ex J. Sm. (Elaphoglossaceae, Monilophytes) : morphological and molecular approaches, and biogeographic implications for the Indian Ocean region.
Elaphoglossum Shott ex J. Sm. (Elaphoglossaceae) is one of the most diversified Monilophyte genera. This great diversity is paradoxically associated to a simple and uniform general morphology. The aim of this thesis is to propose for the first time a supported phylogenetic hypothesis to clarify the taxonomy of the genus. To do that, morphological and molecular characters were analysed from a sample of 123 species. The results confirm the monophyly of the genus and suggest that it contains five well supported main clades. The phylogenetic tree resulting from this analysis was also used to examine biogeography of the genus, especially the origin of species in the Indian Ocean area. Because the genus radiated during the Cenozoic, long-distance dispersal probably best explains sister-group relationships between the diversity center of the Neotropics with the Paleotropical region of the Indian Ocean. Finally, the taxa from the latter region are revised