Archives et bibliothèques dans le monde grec : aspects matériels et architecturaux de 500 av. J.-C. à 100 ap. J.-C.
| Auteur / Autrice : | Gaëlle Coqueugniot |
| Direction : | Marie-Christine Hellmann |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Langues, histoire et civilisation des mondes anciens |
| Date : | Soutenance en 2005 |
| Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Résumé
Les archives et les bibliothèques grecques, déjà étudiées sous l'angle philologique, épigraphique et institutionnel, ont longtemps paru marginales et les données architecturales et matérielles les concernant ont rarement été prises en compte. On a encore moins associé ces institutions dans l'ensemble du monde grec, de leur apparition jusqu'au début de l'époque impériale. Après des rappels sémantiques et historiographiques, sont recensés les sites où ont été identifiées de telles institutions. Les données du catalogue sont ensuite confrontées selon 4 axes. Un essai historique retrace leur évolution, spécialement leur apparition et développement aux époques archaïque et classique, ainsi que l'inflation de documents écrits et l'implication croissante de l'État dans leur conservation aux époques suivantes. Suivent des considérations sur la topographie, l'architecture et la conservation des documents. Le plan des édifices d'archives est peu caractéristique, et tout au plus peut-on noter leur insertion fréquente dans les centres civiques et religieux ou la récurrence d'éléments architecturaux aussi utilisés ailleurs. Les bibliothèques sont plus difficiles à appréhender, trop peu d'entre elles étant localisées. Si certains aménagements pérennes leur sont souvent associés, on les trouve aussi dans d'autres locaux et il peuvent rarement assurer une identification. La majorité du mobilier a disparu et l'ambiguïté sémantique des termes grecs laisse la question ouverte. L'anonymat de ces édifices a poussé à la marginalisation dans l'historiographie grecque d'institutions qui partagent certains caractères avec leur équivalents modernes.