La violence et le pouvoir : l'ordre symbolique en jeu

Violence and power : the symbolic order in question

• Auteur / Autrice : Ximena Pérez-Gonzalez
• Direction : Marcel Gauchet
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études politiques
• Date : Soutenance en 2005
• Etablissement(s) : Paris, EHESS

Mots clés

Mots clés contrôlés

Philosophie politique

Identité collective

Violence

Pouvoir (sciences sociales)

Résumé

Comment les rappports entre pouvoir et violence sont-ils conçus en Occident? Cette réflexion s'attelle à mettre en lumière les ambiguïtés constitutives de la manière dont la violence est pensée. Définie comme négatif de tout ce qui fait l'humanité civilisée, expulsée hors du domaine politique, social et individuel, elle est pourtant ce qui sous-tend l'existence d'un pouvoir qui s'en accapare pour en faire son monopole. Or, cette dialectique contradictoire, qui articule la mise en ordre symbolique de la société, creuse un véritable vide de sens -notamment au sein de l'identité occidentale - analysé par un double décentrement. De la sphère occidentale d'abord, par l'étude des liens violence-identité dans les sociétés "primitives" ; et de la sphère politique ensuite, par une réflexion sur la violence de l'image que la société occidentale façonne d'elle-même, dans ce nouveau lieu de fabrique de l'homme occidental que constitue la télévision, véritable reflet de son identité propre.

How is the relationship between violence and power perceived in Western societies? This reflexion aims to clarify constitutive ambiguities in the way in which violence is perceived. Defined as the negative of all that is civilized humanity, expelled out of the political, the social and the individual fields, it is however what underlies the existence of the power that monopolise it. However, this dialectical contradiction, which articulates the symbolic order of society, put in prospect a real loss of meaning - in particular within the Western model - analyzed by a double off-centering. Initially of the Western sphere, by the study of the bond between violence and identity in primitive societies; and then from the political sphere, by a recognition of the violence in the image which Western society has of itself, in this new place of production of the Western man which is television, that constitutes a reflection of its own identity.