Thèse soutenue

Les conditions préalables au succès de la libéralisation financière : application aux pays du Maghreb et du Machrek
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Auteur / Autrice : Nawel Bentahar
Direction : Jean-Marin Serre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En trois parties, cette thèse a évalué, du point de vue de ses résultats et de ses chances de succès, la pratique de la libéralisation financière dans les pays du Maghreb et Machrek arabes (MMA) en se référant aux idées soulignées par la théorie de la libéralisation financière. Cette recherche a permis de constater que la répression financière a eu pour effet un faible développement du système financier et la baisse de la croissance économique. Mais la pratique de la libéralisation financière n'a pas respecté les directives de la théorie de la libéralisation. La libéralisation était totale au Machrek et progressive au Maghreb. Par ailleurs, les étapes des réformes n'ont pas été suivies dans un ordre clair. La stabilisation économique était souvent accompagnée par d'autres mesures de réformes telles que l'introduction d'instruments de contrôle monétaire indirects (Maroc, Tunisie) ou la libéralisation rapide des taux (Egypte, Jordanie). De même, la restructuration bancaire a été appliquée en même temps que la mise en place des règles de supervision ou le développement du marché monétaire. Les imperfections observées dans la conduite des réformes n'ont pas permis d'atteindre les résultats rencontrés au début des réformes. Sauf la Jordanie semble se distinguer du groupe malgré les problèmes rencontrés au début des réformes. Ces résultats ont permis de remarquer qu'il n'existe pas de mesures générales susceptibles d'être appliquées à tous les pays. Les situations économiques, juridiques et politiques sont tellement différentes entre les pays que le succès d'une politique de réformes donnée dans un pays peut avoir des résultats extrêmement opposés dans un autre. Il serait ainsi plus intéressant dans l'analyse des méthodes de réformes financières de procéder à des études plus approfondies par pays afin de pouvoir mieux expliquer le choix et même parfois le changement de ces méthodes. L'effet des facteurs externes sur le succès ou non des réformes est une autre piste à exploiter. De même, les facteurs internes tels que le changement des régimes politique et/ou des habitudes de consommation ainsi que l'amélioration du niveau d'éducation sont des facteurs qui ne manquent pas d'importance. Se limiter qu'aux facteurs économiques pour analyser les résultats des réformes est à notre avis très restrictif. Les facteurs sociaux, politique et même psychologiques influencent le plus souvent le déroulement des réformes dans les pays en développement. Les éléments explicatifs des méthodologies des réformes au MMA ainsi que l'analyse des résultats doivent être approfondis davantage.