Thèse soutenue

Faut-il juger et punir les malades mentaux criminels ?

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Auteur / Autrice : Valérie Couegnas-Henriot
Direction : Jean-Yves Lassalle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Actuellement, en France, 17% de la population carcérale est composée de malades mentaux (certains avancent le chiffre de 30%). Force est de constater que la prison doit cesser d'endosser la vocation asilaire que l'hôpital n'a plus. La tendance qui était hier à l'atténuation des peines (Circulaire Chaumié de 1905), est de nos jours à leur aggravation dès lors qu'un acte délictueux ou criminel s'accompagne de troubles psychiatriques. Les statistiques récentes mettent en exergue que le nombre de non-lieux a été divisé par dix depuis le début des années 1980. Cette évolution qui fait du malade mental un être à punir plutôt qu'à soigner correspond à une évolution de nos mentalités. En effet, le Code Pénal qui dresse la victime au premier plan, définit un nouveau besoin de justice. Faut-il juger les malades mentaux criminels ? Sans aucun doute oui, afin d'une part, d'établir ou non leur responsabilité pénale, et d'autre part, de leur faire bénéficier de la valeur thérapeutique du procès. Faut-il punir les malades mentaux criminels ? Sans aucun doute non : on ne punit pas quelqu'un parce qu'il est malade ; en revanche il faut impérativement le soigner, pour, in fine, favoriser sa réinsertion dans la société.