Thèse de doctorat en Études germaniques
Sous la direction de Ingrid Haag.
Soutenue en 2005
à Aix-Marseille 1 , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
Les deux auteures autrichiennes, Elfriede Jelinek et Elfriede Czurda investissent la sémantique du dégoût et de la répugnance, mais elles le font d'une façon spécifique, critique, mettant en perspective la convergence sémantique entre féminité et abjection. L' "abjeu" - un concept forgé à partir de l'objeu pongien - rend compte de cette écriture ludique et féroce, violente et jouissive, dans laquelle jeux de mots, ironie, sarcasmes produisent des hiatus, déclôturent les mythes et les représentations figées, et insinuent un déplacement de perspective. Méduse éclate de rire, et tend, par son rire mêlé d'effroi, un miroir déformé à un système imaginaire et symbolique qui fait du féminin une figure de l'abject. Au-delà de la dimension satirique de l'abjeu, l'étude interroge aussi les filiations de cette poétique de l'abjeu dans le contexte autrichien et la dimension psychanalytique dans le rapport du sujet féminin au langage, à l'écriture de la sublimation.
The "abjeu" poetics : the abjection, the laughter and the feminine in "Die Giftmörderinnen" (The poisoneresses) from Elfriede Czurda and in "Krankheit oder Moderne Frauen (Illness or Modern Women) from Elfriede Jelinek
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