Thèse de doctorat en Médecine
Sous la direction de Jean-Pascal Devailly.
Soutenue en 2004
à Paris 13 .
Nous avons voulu étudier l'influence de l'aphasie sur la consommation d'antalgiques après un accident vasculaire cérébral. 78 patients hospitalisés dans une unité de médecine physique et de réadaptation ont été inclus dans cette étude rétrospective. Ils ont été classés en trois groupes de tailles différentes en fonction de leur degré d'aphasie : sans aphasie, aphasie légère à modérée, aphasie sévère. Un sous-groupe a également été constitué en réunissant, parmi les non aphasiques et les aphasiques légers à modérés, les patients dont la mesure d'indépendance fonctionnelle (MIF) était inférieur ou égal à 60 à l'entrée. Les traitements d'entrée, les antalgiques reçus au cours des trois premières semaines et des cinq derniers jours d'hospitalisation ont été relevés. Nous avons trouvé que, globalement, les aphasiques sévères avaient reçu plus d'antalgiques que les non aphasiques, ce qui nous paraît lié à la plus grande sévérité des atteintes cérébrales dans ce groupe. En étudiant plus spécifiquement le dextropropoxyphène, il est apparu un accroissement rapide de sa consommation chez les aphasiques sévères, sensible dès la fin de la première semaine. Ceci nous semble lié à une sous-évaluation de la douleur chez les aphasiques sévères avant leur hospitalisation en unité de médecine physique et de réadaptation.
Aphasia influence on pain medication use after stroke : retrospective study of 78 patients admitted to physical medecine and rehabilitation unit
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