Thèse soutenue

L'administration thébaine : la société et le pouvoir du début de la XXIIème dynastie jusqu'à la conquête éthiopienne
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Auteur / Autrice : Frédéric Payraudeau
Direction : Dominique ValbelleNicolas Grimal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Égyptologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail porte sur l'administration et la société à Thèbes, capitale de la Haute Egypte sous la 22ème dynastie bubastite (c. 945-730 av. J-C). On a tout d'abord reconstitué les articulations chronologiques de l'époque, le pays passant d'un pouvoir royal fort (règnes de Shéshonq Ier à Osorkon II), à une période de guerre civile marquant l'émancipation de Thèbes. Après la division Nord-Sud, règne à Thèbes une branche locale de la 22ème dynastie (Osorkon III) jusqu'à la conquête éthiopienne qui survient dans la seconde moitié du VIIIème siècle. La période se caractérise par la constitution de puissants lignages de notables que la documentation permet de reconstituer. Les structures de l'Etat dans le Sud montrent généralement une continuité avec la période ramesside : Le vizirat voit son pouvoir réduit au domaine judiciaire, mais les prérogatives du Trésor et du secrétariat royal perdurent. On remarque dans les niveaux inférieurs de l'administration un retrait des structures étatiques royales au profit des administrations des temples. On a longtemps interprété cette période par une analyse " féodale ", qui ne peut cependant fournir une explication satisfaisante à l'ensemble des phénomènes, surtout à Thèbes. Les structures de l'Etat bubastite correspondent à une phase où le pouvoir est dans les mains de la famille royale et de ses alliés, système qui rappelle d'autres périodes de l'Histoire égyptienne et dont l'origine libyenne ne peut pas être démontrée. Les rois tiennent Thèbes en installant un prince comme pontife d'Amon, tandis qu'une politique de balance et d'alliances matrimoniales avec les lignages permet au pouvoir de gérer l'hérédité des fonctions administratives.