Auteur / Autrice : | Mohsen Sakhri |
Direction : | Gerhard Heinzmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La difficulté à laquelle se confronte toute lecture de l'oeuvre de Couturat est l'absence presque totale de définitions. Ce choix volontaire est justifié par le fait que ce qui suscite l'intérêt est toujours le fonctionnement de tel être ou tel sujet, et non sa prétendue essence. Dès lors, l'objet du philosophe n'est pas d'inventer de nouvelles "régions" de la pensée mais de critiquer des pensées déjà existantes. L'objet de l'épistémologue n'est pas de "prévoir" des sciences possibles, orientation qui ne conduirait qu'à un psychologisme déficitaire enfermé dans les "fictions" de l'invention. Il ne s'agit nullement d'un Couturat "positiviste" ou "pragmatiste". Au contraire : lorsqu'on "médite" sur les "sciences faites", nous constatons selon lui des "voisinages", des complémentarités entre la Science et les autres "produits" de la raison. Il existe une "non-science" dans la science ; derrière la rigidité du calcul se "cachent" des opérations de la raison, des enchaînements intuitifs et déductifs. On trouve toujours des normes dans cette Science, des qualités qu se complètent avec la quantité. Ces "normes qualitatives" assurent réellement l'universalité de la science.