Thèse de doctorat en Science politique
Sous la direction de Jean-Pierre Gaudin.
Soutenue en 2004
à Montpellier 1 .
Notre thèse met en évidence que la différenciation locale et la stabilité temporelle des modalités de planification urbaine dans les agglomérations nantaise et rennaise reposent sur deux phénomènes. Il s'agit d'abord de la structuration de coalitions d'acteurs publics et privés qui coopèrent dans la durée en échangeant leurs ressources pour dégager une capacité d'action collective. Il s'agit ensuite de l'institutionnalisation de règles d'action collective dans les champs politique et technique. Ainsi notre travail de recherche, en mettant en lumière des mécanismes d'intégration des systèmes d'acteurs, se démarque d'autres recherches antérieures ayant conclu à l'ingouvernabilité des villes modernes. La capacité à gouverner une ville reste d'actualité mais elle ne repose plus sur la coercition ou le commandement. Le pouvoir n'est plus un attribut mais il résulte de la capacité à articuler des ressources, à former et à stabiliser des coalitions sur la base de règles d'action collective, de normes et de valeurs. Cette reconfiguration des modalités du gouvernement urbain ne profite pas également à toutes les catégories d'acteurs. Les relations de pouvoir restent très asymétriques au bénéfice des acteurs publics, et en particulier au bénéfice des élus, et au dépend des acteurs économiques et des habitants.
Coalition building and collective rules structuring in urban planning : a comparative approach between Nantes and Rennes (1997-2001)
Pas de résumé disponible.