Thèse de doctorat en Sciences politiques
Sous la direction de Gilles Pollet.
Soutenue en 2004
à Lyon 2 .
En prenant l'exemple de deux projets d'implantation universitaire conduits dans l'agglomération lyonnaise, ce travail tente de prendre la mesure de ces changements qui affectent l'action publique des années 1960 aux années 2000. La période d'analyse retenue est marquée par l'entrée, dans la période contemporaine, des exécutifs des collectivités territoriales dans les réseaux d'action publique qui gouvernent les politiques d'implantation universitaire. Pour autant si les programmes sont co-financés, leurs objectifs ne sont pas co-construits. Ce sont en effet les présidents d'université et le recteur d'académie qui voient leur influence la plus confortée par rapport aux années 1960. Les services centraux du ministère de l'Education nationale ne sont que modérément affectés par l'inclusion des collectivités territoriales dans les politiques d'implantation universitaire. Comme dans les années 1960, c'est l'entourage proche du ministre qui, à l'inverse des directions d'administration centrale, dispose d'un pouvoir d'influence sur la conduite de ces programmes. Paradoxalement, la polyarchie institutionnelle croissante du réseau ne se traduit pas par un affaiblissement de la capacité de ses membres à établir des compromis. Si c'est seulement dans l'urgence que les membres du réseau agissent dans les années 1960, ils parviennent dans la période contemporaine à établir des compromis plus durables qui aboutissent cependant à une inflation du nombre d'opérations financées.
Permanences and changes in the policy making process : the case of universities buildings in Lyon and its suburbs (1958-2004)
Pas de résumé disponible.
This work tries to tale the measur of change in public policy between 1960's and 1990's from the example of two single projects of building universities in Lyon and its suburbs. During this period, local authorities get in policy networks which govern these programs. However, local political leader's influence is not proportional to their financial participation. The inclusion of local authorities in policy networks is profitable essentially to the rector and the presidents of universities. Prefect's influence with this programms is in decline. At the central level, the intersectorial commitee (The "Commissariat général au plan" and then the DATAR) loose power comparing to the 1960's. This loss of power doesn't characterize the National Education Department. The minister and his entourage keep their power whereas central directions are not yet influent. The capacity to come to an agreement is not affected by the polycentrism of the policy networks. If their members are only able to act in urgent situations in the 1960's, their interests are much integrate in the contemporary period. The agreement's building is nevertheless inflationist and concerns only marginal aspects of the policy.
Cette thèse a donné lieu à une publication
Permanences et mutations dans la conduite de l'action publique : le cas des politiques d’implantation universitaire dans l’agglomération lyonnaise (1958-2004)
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2013 par L'Harmattan à Paris
Bâtir l'université : gouverner les implantations universitaires à Lyon, 1958-2004