Thèse de doctorat en Histoire contemporaine
Sous la direction de Jean-François Eck.
Soutenue en 2004
à Lille 3 .
Les travailleurs de l'Etat des arsenaux et manufactures d'armes abordent les siècles industriels avec un déjà long passé commun. Leurs statuts successifs dépendent essentiellement du régime politique du moment, malgré leur entrée précoce dans l'ère de la rationalisation du travail et du syndicalisme. Au fil du temps, ils prennent leur part aux luttes de classes, de la construction de la République à la Résistance et à la Reconstruction. Ils esquissent le rêve d'une autre société fondée sur la propriété d'état des moyens de production. Ce projet, largement développé pendant et après chaque guerre mondiale, se retrouve au fondement de tous les programmes syndicaux, et au premier chef de la CGT, comme des programmes collectivistes, socialistes ou communistes, unis ou non. Bien sûr, ils ne pouvaient échapper, à la fin du XXeme siècle, à la menace que représente pour leur existence et leurs objectifs la montée du néo-libéralisme, ni continuer comme de si de rien n'était alors que la nation tend à s'estomper dans l'élargissement européen. Au bout du compte, leur si longue histoire met en évidence la genèse de la condition ouvrière comme la sanction des conflits politiques, des espoirs et des compromis, plutôt que comme conséquence automatique de systèmes technologiques et sociaux spécifiques
Arms and man : the workers of land arsenals in France (1800-end of the XXth century)
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2007 par Presses universitaires du Septentrion à Villeneuve d'Ascq
Les armuriers de l'État : du Grand Siècle à la globalisation : 1665-1989