Thèse soutenue

La monarchie de juillet et la question d'orient

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Auteur / Autrice : Jérôme Louis
Direction : Jean Tulard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jacques-Olivier Boudon

Résumé

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Lorsque Victor Hugo écrit les orientales, il évoque l'indépendance de la Grèce. Dans " l'enfant ", le jeune Hellène aux yeux bleus ne veut, ni fleur, ni fruit, ni l'oiseau merveilleux, il veut " de la poudre et des balles ". Le 20 octobre 1827, la médiation des gouvernements anglais, français et russe dégénérera à Navarin en un terrible combat naval. La situation était catastrophique pour l'Empire ottoman vaincu. La question d'Orient naquit des conséquences de la présence turque en Europe et de l'affaiblissement de ses positions. Tout problème intérieur risquant de déstabiliser la Porte pouvait se transformer en crise européenne. Après les Trois Glorieuses, les libéraux accédaient au pouvoir. L'effondrement du Vieil Homme malade de l'Europe ne pouvait qu'ouvrir la voie à des remaniements territoriaux où un système de compensation entre les Puissances permettrait aux vaincus de 1815 de rencontrer des occasions favorables pour obtenir une révision partielle des traités. La France de Louis-Philippe est engagée en Morée et en Algérie. En 1837, Constantine tombe et sonne le glas de la suzeraineté du Sultan. Le pacha sécessionniste égyptien Méhémet Ali continue de défier la Sublime Porte. A Nezib, le 24 juin 1839, les Turcs subissent un terrible désastre militaire. Au Proche-Orient, l'Entente cordiale bâtie par Talleyrand est ébranlée. Les flottes anglaises et françaises se font face en Méditerranée. Mais le pacifique évite l'affrontement et freine Thiers, son bouillonnant président du Conseil. La France sortira humiliée de la crise orientale en 1840.