Auteur / Autrice : | Régine Suhas |
Direction : | Lucette Mouline |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Bâtisseurs d'oubli garde le signe d'une vie, inscrit en trace indélébile au cœur d'une vision théâtrale en soi, d'un spectaculaire totalement éphémère et énigmatique. La part de faux et d'illusion et la part de vrai fusionnent en une théâtralité qui, quelque part, nous convie à en chercher les tenants et les aboutissants. Notre problématique découvre la vie là où se déploient des signes de la mort. L'approche anthropologique permet d'appréhender la plastique de l'événement d'être tout en la laissant incluse dans une pratique spectaculaire vivante. Le dialogue s'articule entre les données théologiques d'un Christ au calvaire vivant au cœur d'un contexte mortuaire et le geste artistique et libre du théâtre qu'une mise en scène pour la vie transcrit en un fait théâtral total, associant plasticité et théâtralité en une suite d'actions au travail qu'il construit en trois mouvements : le corporal, le mémoral et l'abyssal. Deux réalités se confrontent, l'une illusion théâtrale, l'autre réalité scénique. Le commencement sur la scène se signifie donc dans la mort, par le dessin du tombeau scénique en première habitation théâtrale, d'où il paraît impossible d'y apercevoir la vie, et à partir duquel nous envisageons pourtant la mise en re-présentation du sujet. L'artefact de la mise en re-présentation révèle le travail même de la fabrique de la vision. La perspective de vie que le théâtre garde en mémoire s' inverse le temps que dure la re-présentation. Le sujet incarne le monde des apparences et vient opposer la matérialité d'une mort consommée à l'autre face, l'envers de la mort donnant un idéal de vie, propre au théâtre.