Prosodie et anaphore dans le discours en anglais et en français : cohésion et attribution référentielle
Auteur / Autrice : | Cyril Auran |
Direction : | Daniel John Hirst |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langage et parole |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse a pour objectif de réaliser une articulation entre propositions théoriques et expérimentation concernant les thèmes de l'anaphore discursive, de la prosodie et de leurs interactions dans le discours. Après avoir proposé une analyse diachronique de la thématique de la référence (chapitre 1) et présenté la vision traditionnelle de l'anaphore (caractérisée par les notions de reprise et de coréférence et en contraste avec la deixis ; chapitre 2), cette étude questionne le concept de discours en tant qu'unité linguistique (chapitre 3) avant de présenter certaines des réponses proposées par une approche discursive aux problèmes posés par la description classique de l'anaphore (chapitre 4). La thématique de la prosodie est ensuite abordée tant d'un point de vue formel (chapitre 5) que fonctionnel (notamment dans le cadre de la structure du discours ; chapitre 6). Les chapitres 7 à 9 proposent une illustration expérimentale de notre vision du discours par le biais de l'analyse des relations entre anaphore pronominale inaccentuée et valeur d'attaque des unités intonatives (ou ± onset α). Cette étude prend la forme d'une analyse automatique du corpus d'anglais parlé Aix-MARSEC (chapitres 7 et 8 ; aspects de production) et d'une série de tests de perception en français. Résulte un ensemble d'arguments en faveur d'une vision interactive du discours, en relation avec l'élévation de la valeur fréquentielle de l'attaque en cas de marquage de continuité par anaphore pronominale inaccentuée. Ce résultat paradoxal est interprété dans le cadre d'une asymétrie entre production (l'élévation de l'attaque facilitant le phénomène prosodique de déclinaison) et perception (augmentation du coût de traitement des indices contradictoires dans le cadre d'un arbitrage inférentiel).