Thèse de doctorat en Études romanes
Sous la direction de Benito Pelegrín.
Soutenue en 2004
à Aix-Marseille 1 , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
La prose de Severo Sarduy, caractérisée par une loquacité démesurée et par un laconisme frôlant l'ésotérisme, après une fugue, invite à un retour centripète à la singularité de la cubanité. Outre les corrélations intertextuelles, les textes accusent les duplications internes du récit et le caractère dual de la langue qui accorde le primat à la périphérie sur le centre. De la duplicité des structures narratives, des sphères spatio-temporelle, culturelle, linguistique, à la multiplication des digressions phrastiques, le récit sacrifie la substance à la circonstance. Le discours excède les ressources de la dénomination, l'accumulation, la répétition, prône l'inflation du signifiant, la désinflation du signifié. Excellant aussi dans l'art de l'esquive rhétorique, lexicale, typographique, l'écriture excipe du caractère privatif du langage, pointant une carence fondatrice. Le discours entérine le règne de l'implicite révélant derrière l'instabilité narrative, la constance de l'exégèse, derrière l'atermoiement du sens, la stratification de la signification, derrière une explosion linguistico-ethnique, une idiosyncrasie culturelle et, derrière un évidemment identitaire, une vérité ontologique.
The ellipses of an eccentric and de-centred writing : periphery versus the centre, or Cuba through the prism of Paris in Severo Sarduy's fiction.
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