Thèse de doctorat en Littérature et civilisation anglaises
Sous la direction de Xavier Pons.
Soutenue en 2003
à Toulouse 2 .
À l'abord des romans de l'auteur australien Randolph Stow, c'est le caractère réaliste qui s'impose. L'effet de réel produit par la référence à de nombreux faits autobiographiques ainsi que par la myriade de descriptions constitue la pierre de touche des textes qui sont par ailleurs toujours très documentés. Le trait noir, souvent gothique, est la deuxième caractéristique de l'écriture de Stow. Dans chacun des romans, les actants se trouvent confrontés à des situations extrêmement difficiles, où la mort, la folie, la maladie, l'exil prédominent. La recherche de l'équilibre alors entreprise en réponse à ces situations n'aboutit pas. Le blocage semble clore les textes. Néanmoins, une œuvre d'art n'a jamais un seul sens rigide et définitif. Au cœur des textes, les contraires fusionnent, les repères se troublent. La troisième partie dévoile de quel(s) pluriel(s) l'œuvre de Stow, riche et complexe, est faite.
From realism to plural writing : a reading of Randolph Stow's novels
Realism seems to be the main feature of the Australian writer Randolph Stow's novels. "L'effet de réel" produced by a lot of autobiographical events as well as by the myriad of descriptions of places is the touchstone of the texts which are always sustained by a rich documentation. The dark, almost gothic side is the second characteristic of the writing. In each novel, the characters face difficulties such as death, illness, madness, exile. The search for a more balanced world is of no avail in Stow's universe. In the only novel where it seems to be a success, it also brings death, pain and even torture along with it. The characters are enclosed in a bleak universe. Nethertheless, a work of art has never one and definite meaning. Here lies the theme of the last part which aims at discovering what is at the core of a rich, complex and extremely plural writing.