Thèse de doctorat en Science politique
Sous la direction de Jean-Louis Loubet del Bayle.
Soutenue en 2003
à Toulouse 1 .
La thèse est consacrée au discours des élites françaises (experts, universitaires, médias, hommes politiques) sur la crise algérienne, 1991-1998. Elle retrace leur vision des acteurs du conflit, de la nature de la crise et de son issue. Elle montre le caractère contradictoire et discriminatoire de leur discours sur la démocratie. Ces élites jugent, par exemple, l'extrême droite populiste/néofasciste monstrueuse, impensable pour la France tandis que dans sa variante islamiste elle sera normale et acceptable pour l'Algérie. La thèse examine l'attitude de la France vis à vis des réseaux terroristes. Elle soumet les "discours d'évidence" des élites à l'épreuve des faits, des concepts et de l'histoire. Elle montre que leurs prédictions ont été invalidées par les faits. Elle expose enfin les fondements de la représentaion française de la crise algérienne et les raisons de l'incapacité récurrente des experts à décrypter son évolution et son dénouement. Ces experts se sont fourvoyés pour diverses raisons (franco centrisme, parti pris, stéréotypes, préjugés liés au passé France-Algérie, généralisations abusives, religion des modèles, dictature des paradigmes).
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