Thèse de doctorat en Histoire médiévale
Sous la direction de Gabriel Martinez-Gros.
Soutenue en 2003
à Rouen .
A partir du XIXe siècle, les grandes oeuvres de la géographie de langue arabe sont écrites depuis l'Occident du monde musulman, principalement depuis al-andalus. Tout en s'inscrivant dans le cadre des géographies universelles, les œuvres de Râzî, ʿUdhrî, Bakrî, Idrîsî et Himyarî réservent une place importante à l'Espagne musulmane qu'elles contribuent à faire sortir de l'ombre. Ces portraits, répétés au fil des siècles par le biais de la compilation constituent le socle du discours géographique, donnent l'illusion d'une permanence alors que l'histoire immédiate ne joue pas en faveur de l'Islam dans la péninsule ibérique. Mais ce n'est q'une illusion, car le discours géographique évolue au gré des contextes et rend compte des évolutions de la conception du territoire andalou, depuis le tranquille inventaire du temps du califat(Xe siècle), jusqu'à la géographie nostalgique et utopique du XIVe alors qu'al-andalus n'existe plus que dans le souvenir et le petit royaume de Grenade.
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2014 par Publications de la Sorbonne à Paris
Géographes d'Al-Andalus : de l'inventaire d'un territoire à la construction d'une mémoire