Thèse soutenue

La gendarmerie de l'Algérie de 1939 à 1945
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Auteur / Autrice : Benoît Haberbusch
Direction : Jean-Noël Luc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Figurant parmi les pionnières du nouveau chantier historique de la gendarmerie, cette thèse propose une double réflexion à travers la Seconde Guerre mondiale et l'Algérie. Cette étude au niveau d'une légion, la 19ème, vise à connaître le rôle des gendarmes dans un contexte de guerre sur un territoire colonial. Elle s'articule autour de trois axes chronologiques. La première partie sur l'organisation, les missions et le personnel de la 19ème légion en 1939 montre un exemple d'exportation plutôt réussi du modèle gendarmique qui a du s'adapter aux spécificités algériennnes. Cette présentation de l'arme à la veille du conflit facilite la compréhension des changements ultérieurs. La deuxième partie, consacrée aux répercussions de la campagne 1939-1940, de l'armistice de juin 1940 et de l'instauration du régime de Vichy sur la gendarmerie d'Algérie, permet d'établir de nombreuses comparaisons avec la métropole. Acteurs dès la mobilisation, les gendarmes d'Algérie ne vivent la guerre qu'à distance. Seuls quelques-uns, partis avec leur prévôté en France, assistent à la débâcle. La défaite française a plusieurs effets notables sur la 19ème légion avec la séparation de la G. R. M. , le gel des effectifs et les commissions d'armistices. Les conséquences de l'instauration du régime de Vichy sont tout aussi importantes avec une épuration du personnel et une profonde réorganisation. La troisième partie couvre la période allant de novembre 1942 à décembre 1945. D'une part, elle débute avec l'analyse de la réaction des gendarmes face au débarquement anglo-américain de novembre 1942. Cette intrusion brutale a une double conséquence pour l'arme en instaurant un climat politique particulier à Alger et en obligeant l'A. F. N. à reprendre la guerre. D'autre part, au cours de cette période, les rapports de gendarmerie témoignent de la remontée du nationalisme. Ils renseignent surtout sur la place des gendarmes lors des émeutes du Constantinois en mai 1945 et de leur répression.