Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Jean-Fabien Spitz.
Soutenue en 2003
à Paris 1 .
Cette étude risque une hypothèse sur l'énigmatique unité de l'oeuvre de Cesare Beccaria (1738- 1794). En 1764 (Des Délits et des peines), comme en 1770 (Recherches concernant la nature du style),Beccaria entreprend d'intervenir dans deux savoirs essentiels de son temps: le droit et la rhétorique. Ces deux interventions prennent la forme d'une critique, et font apparaître la continuité d'une philosophie réformatrice. L'unité de l'oeuvre est donc celle d'une méthode, dont la troisième étape consiste à contribuer à la formation d'un nouveau savoir: l'économie politique Eléments d'économie publique, 1769-1770). Cette hypothèse exige une étude du contexte théorique italien où Beccaria trouve les savoirs qu'il entreprend de réformer au moyen de la philosophie. Dans le savoir juridique, il impose la recherche d'une valeur de l'utilité; dans le savoir rhétorique, celle d'un concept unifié de style ; dans le savoir économique, la généralité d'un regard philosophique sur le jeu des intérêts.
Philosophy as reform : Cesare Beccaria's criticism of the knowleges of his time : law, rhetoric, economy
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2010 par J. Vrin à Paris
La philosophie de Beccaria : savoir punir, savoir écrire, savoir produire