Auteur / Autrice : | Hsiu-Feng Chen |
Direction : | Jean-Philippe Genet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La justification de la légitimité du pouvoir royal, tant en France qu'en Angleterre, a besoin de la consécration religieuse, à savoir l'onction qui se combine au couronnement pour former la cérémonie du sacre, dès le Haut Moyen Âge. Tout au long de l'époque médiévale, la cérémonie du sacre prit d'une telle ampleur qu'il n'y avait pas de roi sans le sacre en France et en Angleterre. Cette institution humaine, à la fois idéologique et politique, a rendu possible la consolidation du pouvoir monarchique en l'absence de règle constitutionnelle de successi,on royale. Le rituel du sacre, dont l'origine remonte à l'onction des rois hébreux par les grands prêtres, est analogue pour ces deux grandes monarchies chrétiennes. La cérémonie du sacre représente une manifestation de la volonté du Dieu et une confirmation du pouvoir légitime à , travers l'onction et la remise des insignes symbolique. Chaque ornement porte une signification particulière qui incarne la conception abstraite de la plénitude du pouvoir suprême. Bien que la valeur constitutive du sacre passe au seconde plan à partir de la fin du XIIIe siècle, l'esprit populaire a continué à croire que le sacre faisait le roi et la vertu si grande de la dignité royale conférée par l'onction de la Sainte-Ampoule en France, rendit l'abandon de la cérémonie du sacre impossible.