Thèse soutenue

Essais sur la perception des minima sociaux en France

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Auteur / Autrice : Antoine Terracol
Direction : Michel Sollogoub
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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La thèse traite du processus de participation aux programmes de minima sociaux en France, et de son impact sur l' analyse du comportement de ses bénéficiaires. Les problèmes d'information, la complexité du système de protection sociale et une forme de stigmatisation des bénéficiaires peuvent pousser certains ayant droit à ne pas bénéficier de l' allocation. La thèse s'est tout d'abord penchée sur l'analyse de ce phénomène de non-recours au RMI. L'utilisation d'une méthode statistique adaptée a permis de tenir compte des erreurs de mesure concernant les revenus des manages et la perception de l' allocation. Les résultats obtenus permettent d' évaluer un non-recours au RMI de 35 %, avec de fortes disparités selon le type de ménage. Les coûts de perceptions estimés sont en moyenne inférieurs aux plafonds de revenus de l' allocation. La thèse a ensuite cherché à prendre en compte ce phénomène de non-recours dans l'analyse du comportement des bénéficiaires de l' allocation. Elle a d' abord introduit ce phénomène d' auto-sélection des allocataires dans l' étude des durées de perception du RMI. Les erreurs de mesure sur la perception du RMI ont également été introduite dans l' analyse. Les résultats indiquent que les allocataires effectifs sont ceux qui anticipent une durée de perception plus longue. Ils indiquent également que les durées de séjour à l' aide sociale sont sous-estimées lorsque l' auto-s élection n' est pas prise en compte. Après avoir étudié les durées d'éligibilité en corrigeant les problèmes d'erreurs de mesure, la thèse s'est concentrée sur l'impact de la perception du RMI sur les durées de chômage. En appliquant une méthodologie récemment développée, permettant de corriger l' endogénéité de la perception du RMI, les résultats montrent que l'impact du RMI sur les durées de chômage est sur-estimée lorsque cette correction n' est pas effectuée ; et montrent que les allocataires ont des caractéristiques inobservées plus défavorables que les agents éligibles non-percepteurs.