Thèse soutenue

Implication de la protéine kinase C de Leishmania dans le phénomène d'invasion : cible potentielle des imidazolidin-2-one

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Auteur / Autrice : Nidia Fernanda Alvarez Rueda
Direction : Patrice Le Pape
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie. Parasitologie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Nantes

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Récemment identifiée chez des protozoaires parasites, la protéine kinase C (PKC) a été impliquée, à l'instar d'autres modèles cellulaires, dans les processus de prolifération mais également dans les mécanismes d'invasion des parasites intracellulaires. En ce qui concerne les leishmanies, peu de données sont disponibles à ce jour. Dans ce travail, nous avons mis en évidence une activité PKC dépendante du Ca2+ et de la phosphatidylsérine chez les promastigotes de Leishmania (L. ) mexicana, L. (L. ) major et L. (L. ) infantum. Le pré-traitement des parasites avec 50 nM d'un inhibiteur sélectif de la PKC , le RO-32-0432, réduit l'activité enzymatique de 72 %. Un anticorps monoclonal (2B9) dirigé contre la PKC I II permet de détecter par immunoempreinte dans les fractions subcellulaires une bande de 56 kDa correspondant à la sous-unité catalytique de l'enzyme. L'expression de cette enzyme dépend de la phase de croissance du parasite puisque une augmentation très significative n'est observée qu'à partir du 6ème jour de culture. Cette expression dépend également de l'interaction hôte-parasite car le contacte de parasites au 4ème jour de culture avec les macrophages murins entraîne une augmentation des niveaux d'expression de la PKC. Ces résultats sont corrélés avec le maximum d'infectivité des promastigotes (4ème et 6ème jours de culture). Par ailleurs, le pré-traitement des leishmanies avant invasion avec 100 nM de l'inhibiteur RO-32-0432 réduit de 58 % le nombre de macrophages parasités et de 72 % la charge parasitaire, ce qui suggère la participation de la PKC dans le processus d'invasion. Dans un second temps, l'activité antileishmanienne in vitro des dérivés imidazolidin-2-one précédemment rapportés comme des inhibiteurs de la phospholipase A2 de Leishmania, a été évaluée. Lorsque les parasites sont traités par le dérivé imidazolidin-2-one JM278 à une concentration voisine de sa CI50 (10 M), l'activité PKC est réduite de 80 %. A cette même concentration, le dérivé JM278 réduit de 70 % le nombre de macrophages parasités. Le modèle in vivo chez la souris Balb/c a montré que le JM278 réduit de 25 % la charge parasitaire du foie et de 44 % la charge parasitaire de la rate. L'ensemble de ces résultats montre que la l'activité du type PKC est présente chez les promastigotes de Leishmania spp. Et qu'elle pourrait être une cible thérapeutique pour la nouvelle famille de dérivés imidazolidin-2-one.