Thèse soutenue

Thérapie génique du Déficit Immunitaire Combiné Sévère du à un défaut des gènes RAG : étude pré-clinique

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Auteur / Autrice : Frank Yates
Direction : Marina Cavazzana-Calvo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Tula Saison-Behmoaras
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Charneau, Jean-Pierre de Villartay, Alain Fischer
Rapporteurs / Rapporteuses : Ana Cumano, Philippe Moullier

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Déficits Immunitaires Combinés Sévères (DICS) sont des désordres héréditaires observés dans environ 1 cas sur 75,000 naissances. Les DICS sont caractérisés par une déficience profonde du développement T. Le seul traitement existant à l'heure actuelle pour la plupart de ces patients est la greffe de moelle osseuse. Ce traitement est efficace à 80-90 % lorsqu'un donneur familial HLA-compatible est disponible. Dans les autres cas, le taux de succès de la greffe est d'environ 50 %. Le taux de succès est encore plus faible dans le cas des DICS présentant une absence de T et de B (DICS T-B-NJ+), tels que la déficience en RAG-1 ou RAG-2. L'existence d'un modèle murin de cette pathologie nous a permis d'évaluer l'efficacité d'un traitement alternatif à la greffe de moelle osseuse : la thérapie génique ex-vivo. Tout d'abord, l'effet de la greffe de moelle osseuse sur la reconstitution lymphoi͏̈de des souris déficientes en RAG-1 et RAG-2 a été évaluée sur ce modèle dans plusieurs conditions, et notamment après le traitement systémique des souris traitées avec l'interleukine-7. Le transfert rétroviral du gène RAG-2 humain aux cellules souches hématopoi͏̈étiques de souris déficientes en RAG-2 est effectué à l'aide d'un rétrovirus de Moloney MND-RAG2. Après traitement, 100% des souris traitées ont ainsi reconstitué un compartiment lymphoi͏̈de fonctionnel et diversifié, sans effet toxique observé. Les souris traitées possèdent des taux d'immunoglobulines IgG et IgM proches de la normale. De plus, les splénocytes des souris traitées prolifèrent en présence de mitogène. L'existence d'un avantage sélectif a aussi pu être démontré. Les souris déficientes en RAG-1 traitées avec plusieurs vecteurs rétroviraux (deux vecteurs rétroviraux, MND-RAG1 et MFG-RAG1, et un vecteur lentiviral pWPTS-RAG1) contenant la forme humaine de RAG-1 dans les différents organes, observèrent de faibles taux de reconstitution lymphoi͏̈de et une lymphopénie persistante. Les raisons possibles de cette faible reconstitution ont été recherchées, notamment en quantifiant l'expression du transgène RAG-1 dans les différents organes des souris traitées. Ces résultats suggèrent qu'il existe une valeur seuil d'expression de rAG-1 en dessous de laquelle le transfert de gène est efficace. Nos résultats confirment que la thérapie génique pourrait être une alternative possible à la greffe de moelle osseuse pour les déficits en RAG