Thèse soutenue

Mécanismes de développement de l'hétérogénéité du couvert végétal dans une prairie pâturée par des ovins
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Florence Garcia
Direction : René BaumontJean-François Soussana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Zootechnie et agronomie
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006)

Résumé

FR  |  
EN

La gestion extensive des prairies constitue une alternative à l'abandon de certaines surfaces mais conduit à une hétérogénéité spatio-temporelle en quantité et en qualité du couvert. Notre objectif était de déterminer comment le comportement de l'animal et la dynamique du couvert végétal expliquent le développement et l'organisation spatiale de cette hétérogénéité au cours de la saison de pâturage. Le développement de l'hétérogénéité du couvert végétal sur deux parcelles de dactyle pâturée en continu par des brebis, l'une avec un chargement fort et l'autre avec un chargement faible, a été mis en relation avec l'ingestion et le comportement alimentaire et spatial des animaux (essai 1). Ceux-ci ont adapté leur comportement aux échelles des bouchées, des stations alimentaires et des déplacements entre patches en vue de maximiser la qualité de l'ingéré. A partir de l'épiaison leur mode de déplacement n'a plus été aléatoire et s'est organisé autour d'une échelle charnière de 5 mètres. Sur la parcelle peu chargée, ce comportement s'est traduit dès la floraison par l'émergence d'une rétroaction positive conduisant au pâturage répété des zones de meilleure qualité. La variabilité du couvert s'est organisée en macro et en micro-hétérogénéité sans qu'une échelle particulière d'organisation spatiale puisse être identifiée. Nous avons analysé le rôle de la sévérité et de la fréquence de pâturage sur la différenciation des couverts végétaux et sur l'évolution des préférences des brebis entre ceux-ci (essai 2). Dans la gamme de situation étudiée, la différenciation des couverts a résulté principalement de la pression de pâturage globale. Les préférences des animaux ont été expliquées par l'abondance relative en limbes verts des couverts végétaux et par la fréquence de pâturage. Ces résultats sont discutés selon une perspective temporelle, une perspective spatiale, et par rapport à des modèles théoriques de développement de l'hétérogénéité.