Thèse soutenue

L' administration coloniale et les touaregs en A. O. F. : de la répression des révoltes à la disparition des rezzous (1914-1934)
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Auteur / Autrice : Florence Camel-Ventos
Direction : Marc Michel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mondes africains, arabes et turcs
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En 1914, les zones touarègues de l'A. O. F. Sont à peine occupées par les Français. La présence française en Afrique est alors fragilisée par l'éclatement de la Première Guerre mondiale. C'est ce moment que choisissent plusieurs groupements touaregs pour se soulever contre le colonisateur : plusieurs foyers de révolte éclatent alors entre 1914 et 1917, l'épisode le plus marquant pour les français étant le siège mis devant Agadez par Kaosen et ses hommes. La réppresion qui suit est sévère et rapide dans le Haut-Sénégal-Niger, plus longue et tenace dans le Territoire militaire du Niger. Le bilan humain et économique de la période des révoltes est donc lourd pour les Touaregs car les Français ont voulu "mâter" définitivement ces populations qui avaient fait trembler un de leurs postes sahariens. Les liens constatés entre les différents groupements touaregs ainsi qu'entre Touaregs et populations voisines avaient aussi fait craindre une extension dangereuse du mouvement ; les français ont donc tenu à réprimer sévèrement et définitivment. La période suivante marque un changement dans le discours colonial : après avoir cherché à briser la société touarègue pour mieux la contrôler, le discours s'oriente vers l'"apprivoisement" des chefs qui doivent devenir de fidèles intermédiaires dans la hiéarchie coloniale. On passe ainsi très nettement d'une volonté d'administration directe à une réelle administration indirecte comparée à un protectorat. De plus, un intérêt plus grand est porté aux activités économiques touarègues que les français affirment vouloir développer. Mais, dans la réalité, ce discours fut suivi de peu d'effet. Toute l'attention du colonisateur était accaparée par le maintien de la paix intérieure, qui devait passer par la lutte contre les rezzou (pillages lancés par les derniers dissidents réfugiés dans quelques zones incontrôlées du Sahara) ; en effet ces rezzou causaient des dommages dans les troupeaux mais surtout constituaient un modèle de dissidence dangereux pour les populations condisérées comme "soumises" en A. O. F. Cet objectif prirotaire laissait peu de temps, et de moyens de développemnt socio-économique des régions touarègues. C'esrt en 1934 que le dernier rezzou fut signalé sur le territoire du Soudan français.