Thèse de doctorat en Neuropsychologie
Sous la direction de Jean-François Démonet.
Soutenue en 2002
à Toulouse 2 .
Cette étude a porté sur la neuropsychologie et la neuro-imagerie fonctionnelle d'un cas exceptionnel d'agnosie visuelle (SB) acquise dans l'enfance. Les lésions ont touché la voie ventrale (VV) bilatéralement, et la voie dorsale (VD) à droite. Les tests visuels ont montré que SB utilise une stratégie de reconnaissance visuelle au "trait par trait", et semble avoir préservé un module de traitement implicite des visages. Une expérience de détection de formes en IRM a montré que SB utilise des stratégies visuelles impliquant la VD gauche pouvant pallier une quasi-abence de la VV. Ces observations nous ont montré la nécessité de prolonger l'étude du "rôle" des voies ventrale et dorsale dans la perception visuelle. Enfin, une étude en neuro-imagerie sur la perception visuelle résiduelle du mouvement chez des hémianopsiques a montré que l'activité des aires occipitales latérales, mais pas celle du cortex clcarin, est nécessaire pour la discrimination du mouvement chez ces patients.
Neuropsychology and functional neuro-imaging of acquired deficits in visual perception - neuronal plasticity and behavioural adaptation
Through an exceptional case of visual agnosia (SB) acquired in childhood, this thesis constitutes a neuropsychological and neuro-imaging approach to visual perception. Lesions affected the ventral stream (VS) bilaterally and the right dorsal stream (DS). Visual tests showed that SB uses a "feature by feature" visual recognition strategy. Two experiments revealed that SB may have retained a spared module for implicit face processing. A visual form detection experiment in fMRI showed that SB may have developed visual stategies involving the left DS and palliating for the quasi-absence of the VS. These observations showed us the necessity to further investigate the "role" palyed by the ventral and dorsal streams in visual perception. Finally, a neuro-imaging study was conducted on the visual residual discrimination of motion in hemianopes and showed that activation in the lateral occipital areas, but not in the calcarine cortex, is necessary for motion discrimination in these patients.